Alfred Ofner
Alfred Ofner
Wiener Neustadt/ Autriche

J'ai prié pour ma sœur qui avait un cancer et c’est moi qui ai été guéri

J'étais un agriculteur et aussi un fonctionnaire de premier plan d'une très grande association de pompiers. Je suis allé à l'église régulièrement mais je n'ai jamais vraiment été croyant, contrairement à ma femme. Elle priait tous les jours et était également une grande dévote de Marie. C'est pourquoi, à la fin des années 90, elle m'a emmené à Medjugorje, ce lieu en Bosnie-Herzégovine où l'on dit que la Vierge apparaît à diverses personnes. Elle m'a mis un chapelet dans la main et m'a dit : "C'est à toi". Je l'ai mis dans ma poche mais plus tard je l'ai mis dans un tiroir à la maison, inutilisé. Elle est restée inaperçue pendant des années, jusqu'à l'année fatidique  2001,il est resté au fond du tiroir.

Cette année-là, notre fils Manfred s'était marié le 2 septembre. Mais la joie de ce bel événement n'a pas duré longtemps. Ma femme avait apparemment contracté la grippe par cette belle journée. Le lendemain, elle a dû se coucher avec une légère fièvre et des douleurs aux membres. Deux jours plus tard, elle est morte chez elle de manière totalement inattendue à cause de cette grippe.

D'une part, ce fut un choc terrible. D'autre part, un sentiment très étrange s'est installé en moi. Moi qui n'avais jamais beaucoup prié Dieu auparavant, je me suis soudain senti protégé et porté par Dieu. J'ai senti que quelqu'un tenait ses mains protectrices sur moi et j'ai eu le sentiment que rien ne pouvait m'arriver. Je ne pouvais l'expliquer qu'avec le fait que ma femme avait toujours prié pour que je sois protégé. J'ai pris  dans le tiroir le chapelet qu'elle m'avait donné à Medjugorje et j'ai commencé à prier avec. Jusqu'à ce jour, il est mon compagnon quotidien.

Deux ans et demi plus tard, je me suis cassé le poignet gauche lors d'un accident de travail. Il en est résulté des lésions nerveuses qui ont entraîné un raidissement de mon poignet et de mes doigts, une régression de mes muscles et une porosité des os de ma main.

Les médecins ont diagnostiqué la "maladie de Sudeck 2 - 3". J'ai été certifié handicapé à 30 % sans aucune chance de guérison.

Puis est venu le choc suivant pour moi : au début de 2006, il s'est avéré que ma sœur Irmgard avait un cancer du sein, qui était déjà très avancé. J'ai donc tout quitté et je suis retourné à Medjugorje le 7 avril pour prier pour la guérison de ma soeur gravement malade.

Quand je suis arrivé, je me suis assis dans l'église où l'on priait le chapelet et j'ai commencé à le prier. Soudain, j'ai senti un bourdonnement dans mes oreilles, j'ai eu un mal de tête intense et une pression insupportable dans la région du cœur. J'ai entendu une voix qui me demandait si j'étais prêt à mourir. Dans cette situation, je me suis dit : "Ok. Si je dois mourir, je vais mourir ici, je ne peux pas penser à un meilleur endroit pour mourir".

Tout à coup, des larmes ont commencé à couler sur mon visage et j'ai senti la douleur dans ma main disparaître. C'est à ce moment que j'ai réalisé que j'étais en train de guérir. J'ai commencé à tourner la main, à bouger les doigts, à lever le bras, à tendre le bras vers le bas de mon dos. J'ai vu le gonflement disparaître et la main retrouver son aspect d'origine. Dans mon désarroi, j'ai prié : "Mère de Dieu, pourquoi suis-je guéri, je suis ici pour ma soeur, n'est-ce pas ?" Cette nuit-là, j'ai été l'un des derniers à quitter l'église de Medjugorje, j'y ai remercié la Vierge et lui ai consacré ma vie.

Ma joie a ensuite été gâchée, malgré ma guérison miraculeuse, parce que ma sœur est décédée peu après. Je me suis demandé pourquoi j'étais guéri alors que j'étais en fait allé à Medjugorje pour prier pour la guérison de ma soeur malade.

Entre-temps, trois examens médicaux indépendants ont confirmé que ma main est mobile et ne présente pas de symptômes, bien que les rayons X indiquent encore pleinement la maladie. En 2015, d'éminents médecins ont présenté mon cas lors d'un symposium international et ont parlé d'un "phénomène qui ne peut être expliqué médicalement".

Cette expérience m'a profondément changé. J'ai réalisé que je voulais laisser derrière moi tout ce qui s'était passé auparavant afin de centrer ma vie entièrement sur Dieu. J'ai donc suivi une formation de diacre et je suis maintenant heureux de la manière dont Dieu m'a conduit.

Vue d'ensemble