Enfant, j'étais très curieux et j'étais fasciné par tout ce qui avait trait à la nature au sens large.  J'ai toujours voulu savoir comment les choses fonctionnaient et j'étais fasciné par tout ce qui était technique. Ce qui semblait intéressant pour mes pairs était ennuyeux pour moi. Je vivais de plus en plus dans mon propre cosmos, qui était dominé par les sciences naturelles et les mathématiques. Il était donc évident que j'ai décidé plus tard d'étudier le génie électrique.

Mon enthousiasme pour tout ce qui est technique/rationnel a fait de moi un athée confirmé. J'étais absolument convaincu que Dieu ou la Bible n'étaient que pour les personnes qui avaient un problème avec la pensée logique. Je me moquais des gens qui croyaient en Dieu parce que pour moi, la science semblait avoir les réponses à toutes les questions.

Lorsque j'étais étudiant, j'avais un ami dont les parents possédaient deux maisons qu'ils chauffaient au bois. Tous les deux ans, une grande quantité de bois était donc coupée à cette fin. Mais quand on a eu besoin de bois, les parents de mon ami étaient malades, et j'ai donc aidé au travail dans la forêt : couper des arbres pendant des semaines, les transporter et fendre le bois. Les troncs d'arbres particulièrement épais et humides étaient difficiles à fendre, j'ai donc eu l'idée d'aider avec des explosifs. J'espérais que cela faciliterait notre travail.

J'avais tout juste 24 ans à l'époque et j'avais également étudié la chimie avec enthousiasme dans le cadre de ma formation. Donc je connaissais beaucoup de choses sur les explosifs en théorie. Cette idée était un défi pour moi, qui consistait à vérifier si mes connaissances théoriques pouvaient être mises en pratique. J'ai donc fabriqué mes propres explosifs en laboratoire, que j'ai ensuite attachés à un arbre épais. Cependant, lors de la préparation de la mise à feu, une erreur capitale m'est arrivée par manque d'expérience et l'explosif a explosé juste devant moi.

Mon ami m'a immédiatement transporté à la clinique voisine de Mannheim. J'avais survécu, mais j'avais une mine affreuse, couverte de sang de haut en bas, le corps parsemé d'innombrables éclats de bois. Une écharde avait pénétré dans mon œil droit et l'avait complètement détruit, mon œil gauche était criblé de nombreuses petites échardes. Les deux tympans étaient déchiquetés et les os de l'oreille interne pendaient.

Lorsque je suis sorti du coma trois jours plus tard, j'ai constaté que j'étais aveugle. J'ai enregistré que je n'entendais rien non plus, à l'exception d'un sifflement permanent et insupportable. La panique a commencé à se répandre en moi. J'ai réalisé que j'avais gâché ma vie entière par cette stupidité indescriptible. Je me suis rendu compte que j'étais devenu complètement impuissant, incapable de communiquer avec d'autres personnes : je ne pouvais ni voir, ni lire, ni écrire, ni comprendre ce que l'on pouvait me dire. J'ai également pris conscience que je n'avais même plus la possibilité de mettre fin à ma vie. C'était horrible.

Soudain, le souvenir m'est revenu d'avoir entendu des chrétiens dire qu'il fallait se tourner vers Jésus quand on était dans le besoin. Dans mon désespoir et ma panique, j'ai alors fait quelque chose que je n'avais jamais fait auparavant. J'ai crié intérieurement à Dieu. "Dieu, pardonne-moi ! Si vous existez, laissez-moi voir à nouveau et laissez-moi entendre à nouveau. Je promets que je vous suivrai alors, quoi que cela signifie !"

Dieu m'a entendu, ce que je n'avais jamais cru possible auparavant. A partir de ce jour, mon état a commencé à s'améliorer, j'ai commencé à voir des ombres et à entendre, d'abord indistinctement, puis de mieux en mieux. Au quatorzième jour de mon séjour à l'hôpital, ma vision et mon audition étaient rétablies à 100 %.

Je n'avais jamais été un patient dans un hôpital auparavant et je n'ai pas été surpris que 10 à 15 médecins viennent me voir plusieurs fois par jour pour des visites, je pensais que c'était courant dans un hôpital. En réalité, mon début de guérison était un phénomène médicalement inexplicable que tous ces médecins voulaient voir. 

Le jour de ma sortie de l'hôpital, le médecin qui avait été le principal responsable de mon opération est venu me voir, a fermé la porte et m'a dit ce qui suit : En raison des graves blessures que j'avais subies, d'un point de vue médical, il y avait moins de 3 % de chances que je sois un jour capable de distinguer la lumière de l'obscurité. La probabilité de pouvoir à nouveau entendre quoi que ce soit était également extrêmement faible, soit moins de 5 %. Les nerfs avaient été sectionnés par l'explosion, ce qui était considéré comme une blessure totalement inopérable. Il m'a dit qu'il n'avait pas la moindre explication sur ce qui avait pu me faire recouvrer la vue et l'ouïe.

Je lui ai alors fait part de ma prière désespérée à Dieu. Il m'a regardé pendant un long moment et a finalement dit qu'il pouvait peut-être comprendre la guérison maintenant. Il aurait su qu'il y a des choses entre le ciel et la terre qui ne peuvent être expliquées. Mais pour qu'un miracle se produise de manière aussi évidente sous ses yeux, il ne pouvait y avoir qu'une seule raison : je dois vraiment avoir quelqu'un au ciel qui m'aime très, très fort. Je suis sorti de la clinique de Mannheim 14 jours après l'explosion, complètement guéri.

C'était intéressant de voir comment ça se passait avec moi.

Soudain, je n'étais plus athée, car j'avais fait l'expérience de l'œuvre de Dieu d'une manière incroyablement impressionnante. À partir de ce moment-là, j'ai voulu faire du bien aux gens et tirer le meilleur parti de ma vie, mais je n'avais aucune idée de la manière dont je pouvais établir une relation possible avec Dieu. En plus de cela, la vie quotidienne m'a rapidement rattrapé. J'avais perdu du temps en raison de mon séjour à l'hôpital et je venais de rentrer à la maison au moment des examens semestriels. Je voulais absolument passer ces examens et donc, plus vite que je ne le pensais, j'étais à nouveau complètement absorbée par mes études. Les soucis de la vie quotidienne ont contribué à me faire oublier la promesse que j'avais faite à Dieu.

Mais Dieu est fidèle et n'a pas oublié ma promesse. Il m'a attendu jusqu'à ce que la prochaine bonne occasion se présente pour agir dans ma vie.

J'ai obtenu un emploi merveilleux et stimulant chez IBM après l'obtention de mon diplôme. Avec deux collègues, nous avions pu développer des choses qui ont été brevetées. J'ai ensuite voyagé dans le monde entier pour établir ces applications. Ma vie était variée et excitante et j'aurais pu la décrire comme idéale, s'il n'y avait pas eu ces cauchemars constants. Je n'ai jamais pu mentalement m'éloigner de l'explosion, elle me hantait chaque nuit.

Même si j'aimais mon travail, l'énorme charge de travail à gérer me mettait au bord du burn out après trois ans. La direction a reconnu mon état et m'a retiré de mon emploi débilitant pour me transférer dans un autre service. Dans ce déménagement, avec le recul, je vois que Dieu était impliqué. Mon nouveau patron était un chrétien convaincu et il a commencé à prier pour moi lorsque j'ai rejoint son service. À l'époque, je ne savais rien de son engagement religieux.

Un jour, il m'a donné une cassette au titre sobre : "Être chrétien - une analyse coûts/avantages" et m'a demandé de l'écouter.

Au début, je n'ai pas écouté cette cassette pendant des semaines et je n'ai voulu l'écouter que brièvement lorsque j'ai dû la rendre, afin d'avoir au moins une idée de ce dont il s'agissait. Ce à quoi je ne m'attendais pas du tout, c'est que le contenu était non seulement d'une logique convaincante pour moi, mais qu'il m'a également touché en plein cœur. J'ai soudain été capable de comprendre ce que Dieu avait fait dans ma vie, j'ai réalisé que j'avais cassé des mots et j'ai pu comprendre ma vie d'une toute nouvelle perspective. Je ne pouvais que demander à Dieu le pardon de mes transgressions. J'ai soudain su avec une grande clarté que Dieu m'appelait dans ma vie pour la deuxième fois. Ce jour-là, j'ai pris la décision consciente de vivre avec Jésus-Christ.

Ce jour-là, un chemin incroyable a commencé pour moi avec Jésus, que je veux parcourir jusqu'à ce qu'il me soit permis de le rencontrer un jour.

D'ailleurs, mes cauchemars quotidiens ont disparu à partir de ce jour et ne sont jamais revenus.

 

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